Mémoires d'un navigateur

Mémoires d'un navigateur : résumé du livre

Récit de voyage marin, cet ouvrage initiatique brosse le portrait d’un homme remarquable, Albert Ier de Monaco, amoureux de la mer et de l’Antarctique, découvreur de contrées lointaines, écologiste avant l’heure.

L’expression « prince savant » est tellement galvaudée qu’elle en paraît aujourd’hui vide de sens. Pourtant, nulle autre semble mieux appropriée au Prince Albert Ier de Monaco (1848-1922), qui est sans conteste l’un des fondateurs et des plus actifs promoteurs de l’océanographie (l’année 2006 étant celle du centenaire de son Institut océanographique). Les océans sont très tôt pour le jeune prince les lieux de toutes les découvertes : de la violence et des merveilles de la terre, mais également de soi-même. Jeune dilettante happé par la mer, il va accorder la raison au sentiment en se rapprochant des plus grands biologistes et physiologistes de son époque et en se mettant au service de véritables explorations maritimes qu’il mène à partir de 18841. Au contact de ces hommes, qui vivent dans le culte du progrès et professent le matérialisme, il forge ses idées. « Comprendre » et « savoir » deviennent alors les mots qui guident sa vie. Aux « passions des hommes » il oppose dès lors un idéal fondé sur le progrès scientifique et « l’union de la Science et de la Conscience. » C’est en 1901 que les éditions Hachette publient La carrière d’un navigateur, titre originel de l’ouvrage présenté ici (d’ailleurs, pourquoi diable avoir voulu en modifier le titre ?). Ce livre n’est pas une autobiographie au sens propre, ne serait-ce parce que son auteur est encore en pleine force de l’âge au moment où il le rédige. En vérité, l’ensemble, porté par un incontestable charme d’écriture est un roman vrai d’homme. Il tient à la fois du récit d’aventure, des Canaries au Spitsberg, du roman de formation, de la déclaration d’amour et du manifeste scientiste.

Présenté par Albert II, ce livre étonne par sa modernité et fascine par son ampleur.

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